Archive for décembre 10, 2009

Pourquoi le Sphinx n’a-t-il plus de nez ?

La célèbre statue monumentale qui s’élève dans la vallée de Guizeh, protégeant la seule des sept merveilles du monde encore existante, à savoir les trois pyramides, incarne la puissance souveraine du pharaon, et est chargée de veiller sur sa nécropole. C’est encore aujourd’hui la plus grande statue jamais taillée d’un seul bloc. Elle mesure 20 mètres de haut sur 73 mètres de large. Dans la mythologie égyptienne, le mot « sphinx » désigne un lion à tête humaine qui monte la garde aux portes du monde souterrain. Outre son nez disparu, la célèbre statue conserve de nombreux mystères, notamment quant à la date de sa construction, encore inconnue aujourd’hui, mais que certains imaginent remonter à plusieurs millénaires avant la construction des pyramides que nous connaisssons.

On n’a aujourd’hui aucune idée de l’époque où le Sphinx a perdu son nez. Si des dessins de la campagne d’Egypte sous Napoléon montrent le Sphinx avec son nez, on a également retrouvé des textes datatn du Moyen Age et même de l’Antiquité qui évoquent le Sphinx comme dépourvu d’attribut nasal. Les explications données quant à la chute du nez sont multiples, toutefois aucune n’apparaît comme pleinement satisfaisante et le mystère demeure entier encore aujourd’hui.

L’histoire la plus plausible serait que le nez, en raison de son poids (estimé à plusieurs de dizaines de tonnes) aurait fini au cours des millénaires par subir les dégâts des lois de la gravité et se serait décroché puis écrasé au sol. Ceci est considéré comme la version la plus plausible. Cependant, elle n’est pas pleinement satisfaisante car, dans ce cas, les égyptologues auraient dû retrouver des fragments du géant appendice nasal en pierre. Or, ils ont été incapables de mettre la main sur le plus petit débris qui aurait pu corroborer cette thèse. Le mystère demeure donc entier.

Bien des histoires saugrenues ont été inventées pour expliquer la disparition du nez de la statue. La plus connue est sans nul doute celle qui voudrait que Napoléon ait fait tiré accidentellement un boulet de canon sur le nez lors de sa campagne en Egypte, provoquant sa chute. On est aujourd’hui certain que c’est totalement faux, et que cette anecdote a probablement été inventée a posteriori, pour renforcer la légende napoléonienne. Mais ce mythe continue malgré tout à faire long feu.

Je ne peux pas ici vous exposer toutes les explications possibles découvertes par les archéologues depuis plusieurs siècles. Cependant, si vous êtes intéressés par la question ou intrigués par ce mystère, je vous conseille de regarder ce très bon documentaire. Ici le lien pour la partie 1, les parties 2 et 3 sont facilement trouvables dans la barre de recherche située sur le côté.

http://www.dailymotion.com/video/k17RAyC6ldfXEGuGce

Pourquoi dit-on OK ?

Ok est une expression anglaise abrégée, qui s’est développée après la Seconde Guerre Mondiale dans la totalité des pays du monde. On peut parfois trouver une seconde orthographe,  « okay ». Les étymologies supposées de ce mot sont nombreuses.

Tout d’abord, ce serait l’opposé de « KO » (Knocked Out). Une autre version voudrait que, durant la guerre de Sécession, les Sudistes annonçant le nombre de morts après chaque bataille, écrivaient 121 k., pour 121 killed, soit 121 morts. Lorsqu’il n’y avait pas eu de morts, cela donnait 0 k., tout était donc ok…

Une anecdote amusant voudrait que ce mot soit né d’une rencontre entre La Fayette et Georges Washington : le général français, soudain pris de hoquet, aurait été forcé de se détourner de son homologue britannique par politesse, tout en lui expliquant de ne pas s’en faire, « Tout va bien, j’ai seulement le hoquet. » Washington en aurait déduit que lorsque tout allait bien, cela signifiait que tout était « ok », et de cette méprise serait née l’expression.

Cependant, malgré les étymologies plus ou moins fantaisistes énoncées ci-dessus, il faut dire que l’origine de ce mot ne fait plus débat. La première occurrence attestée date de 1839 dans le Boston Morning Post comme abréviation de « Oll Korrect », altération graphique de all correct, version familière de l’époque du all right (tout est bien, tout va bien) britannique. En 1840, le terme a été utilisé par des partisans de Martin Van Buren, élu à la présidence des États-Unis en 1837, et surnommé Old Kinderhook (le vieux de Kinderhook) du nom de son village natal. Un club de soutien s’est créé à New York sous l’appellation de « O. K. Club » (23 mars 1840). L’histoire de ce terme a fait l’objet d’une publication de A. W. Read dans The Saturday Review of Literature du 10 juin 1941, et n’est contestée par aucun spécialiste.